Constitution et enregistrement des archives numériques
La gestion des données et l’archivages sont supervisées par Ségolène Maudet, Maîtresse de Conférences à l’Université du Mans, selon les recommandations du consortium Humanum concernant les formats des fichiers et la préservation des données à long terme – recommandations fondées sur le FAIR data et les principes de l’Open Access.
Outre la livraison annuelle de l’intégralité des archives sous forme de fichiers indépendants, classées et renommées selon les recommandations édictées par le service des archives de l’EFR, ce projet prévoit leur enregistrement et leur mise à disposition par le biais d’une base de données sous format libre et interopérable, dite « Sysmeg ». Cette base de données, mise en place dans le cadre du programme quinquennal MEGA 2017-2021, adopte la structure de la base de données Syslat, crée par Michel Py, qui a dispensé une formation complète à l’équipe mégarienne et avec lequel il a été possible de discuter un certain nombre d’adaptations nécessaires aux problématiques mégariennes. La définition et l’insertion de catégories céramiques spécifiques à la Sicile grecque est ainsi en cours dans le catalogue, suivant la terminologie du Dicocer – largement utilisée en France et en Europe – pour favoriser l’adoption d’un vocabulaire commun.
Les missions du programme MEGA ont déjà permis de montrer l’efficacité de ce système pour l’enregistrement, la consultation et l’exploitation des données. Cette base repose sur le logiciel libre MySQL, non-propriétaire largement diffusé autour du monde, ce qui constitue une bonne garantie de sa viabilité sur le long terme. Il s’agit en outre d’un format interopérable, ce qui facilite toute éventuelle migration vers un autre logiciel ou format si elle s’avérait nécessaire. L’ensemble des fichiers enregistrés dans la base seront également produits en formats libres. Les images en format Tiff (qui garantit la préservation de la qualité de l’image même en cas de compression) seront enregistrés dans la base comme média ou fichier binaire. Pour garantir leur documentation, des informations complémentaires seront enregistrées dans les métadonnées du fichier graphique sous le format IPTC EXIF.
L’organisation de la base de données et les principes de son utilisation seront expliqués dans un fichier à part, garantissant que ces données primaires seront faciles d’accès et réutilisables par d’autres.
Gestion des données à long terme
Le projet s’appuie sur l’infrastructure offerte par le consortium MASA et la Très Grande Infrastructure de Recheche Huma-Num, qui peut fournir à la fois un espace de stockage pour garantir la conservation des données à long terme et le support technique permettant d’exploiter au mieux cette ressource. On prévoit également des sauvegardes régulières de l’ensemble des données numériques sur plusieurs supports matériels indépendants, qui seront vérifiés chaque mois.
Dissémination
La pertinence d’une mise à disposition de ces données primaires comme annexe digitale à la publication que l’on envisage à l’issue du programme devra être discutée avec l’EFR, en fonction de l’évolution de sa politique concernant les ressources en ligne.
On envisage également, à terme, de de rendre cette base de données partiellement accessible en Open Access sous forme d’une base de données MySQL en ligne. S’il est impossible d’y donner un libre accès total, dans la mesure où le matériel archéologique reste sous la tutelle du Parc archéologique de Leontinoi, on pourra discuter avec ce dernier des possibles modalité d’accès à cette base, soit par mot de passe, soit par le biais de requêtes spécifiques. Dans l’hypothèse d’une mise à disposition en Open Access, le projet suivrait l’ontologie du CIDOC-CRM, déjà utilisé par le programme allemand Ariadne et lié au thésaurus PACTOLS. La visibilité de la base serait ainsi maximisée par le choix de mots-clés pertinents pour une meilleure dissémination.